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Fais ce que je dis, tant que tu ne sais pas ce que je vis

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Cette semaine, j’ai pu encore me rendre compte à quel point l’amour pouvait se jouer des gens… Pleins de certitudes, de vérités absolues et pourtant…

Lorsqu’on est extérieur à une situation et que l’on émet un avis sur celle-ci, notre esprit cartésien et notre recul nous permettent bien souvent d’adresser un diagnostic clair et simple de la situation à notre ami(e) (il t’aime, il ne t’aime pas, prends ta chance ou laisse tomber)
Ces jugements conseils se veulent à nos yeux objectifs, n’étant pas affectés par le facteur sentiments, source de perte de rapport à la réalité. On est capable d’expliquer le pourquoi du comment avec une aisance déconcertante, proposant différentes solutions d’une logique implacable amenant vers une issue prometteuse (enfin du moins à nos yeux…).

Nul besoin d’avoir vécu la situation pour la comprendre, il suffit juste d’analyser les faits et les comportements de chacun des deux membres de la relation pour définir le problème et les solutions envisagées #appelezmoidrlove

On entend ce que votre ami (le plaignant) nous raconte mais en fait, on n’écoute pas vraiment car on ne peut pas …et oui j’ai bien dit on ne peut pas car pour pouvoir écouter il faut comprendre, comprendre l’autre, comprendre la force du sentiment, comprendre ce qu’il ou elle ressent …
Et ça, malheureusement, on peut essayer mais on est souvent loin de pouvoir comprendre ce qu’il se passe dans le cœur des autres (déjà qu’en général on ne comprend pas le nôtre…).

Comment peut-on donner des conseils aux autres si facilement et ne pas être capable d’analyser la situation de la même manière pour notre propre personne ?
Tout simplement parce qu’on ne ressent pas… on analyse des faits et non des sentiments… on analyse ce que l’on voit et non ce que l’autre vit ….

Des propos qui vous parleront peut-être plus par le biais d’un cas concret …

Je ne suis pas un ange (même si j’aimerais juste pour les ailes #swag) mais pas un démon non plus, j’essaye toujours, lorsque je dois émettre un avis sur une question d’ordre affective, de donner un avis objectif au regard de la situation mais il y a des cas qu’auparavant  je n’excusais jamais … Ne pas respecter l’autre, jouer avec les sentiments et surtout au grand surtout le cas ultime le fait de tromper l’être aimé… Je ne concevais pas que l’on puisse être avec quelqu’un que l’on aime et aller chercher quelqu’un d’autre ; comment votre cœur pouvait-il switcher aussi rapidement ? Mon esprit répondait à cette situation par la règle des 3 I : Impossible, Improbable, Inconcevable …

Véritable avocat de l’amour, je prenais un malin plaisir à démonter les arguments des accusés (mes amis) afin de leur faire prendre conscience de leurs actes et les responsabiliser face à la situation.
Mais pourtant il ya toujours un argument mis en avant de leur part qui me laissait en réflexion « je ne peux pas t’expliquer, je ne le comprends pas moi-même, je sais juste que je suis bien avec lui ou elle ». Mes amis sont pour la plupart intelligents (les autres sont juste super intelligents #jemerattrape), et tous pourvus de bon sens … comment peuvent-ils dans ce cas apprécier le moment et tromper l’autre en sachant qu’ils vont à l’encontre de leurs principes ?

Je ne tardai pas à avoir la réponse et le destin décida de me donner une leçon face aux jugements un peu trop étroits dont je me faisais le défenseur.

Lorsque j’étais au Québec pour mes études, je sortais avec une demoiselle digne des plus belles comédies amoureuses, une jeune fille pétillante, Tatanya, au caractère bien trempé, ambitieuse (son objectif était de manger trois poutines à la suite #awesome), dont la douceur et la tendresse me laissaient l’impression d’être au pays des bisounours… Je compris grâce à elle le mot attention, et nos discussions étaient, outre de bons et agréables moments, une source de savoirs perpétuels. Une fille parfaite…la fille de mes rêves, la femme de ma vie …et pourtant… Étudiant à Sherbrooke, je partais souvent à Montréal pour danser et échanger avec la communauté de danseurs présents dans la capitale.

Lors d’une soirée housedance, mon attention fut retenue par une demoiselle qui, par le biais de sa danse, exprimait tant de choses que cela me perturbait… je ne parle pas d’une danse du poteau ou d’une technique de drague… je vous parle de la danse, la vraie, celle que l’on ressent, celle que l’on vit, celle où votre corps, vos émotions, vos esprits ne font qu’un … je restais en admiration et appréciais tout ce qu’elle dégageait…

Au moment où elle s’arrêta et sans que je ne réfléchisse, je partis lui parler, lui exprimant ma gratitude pour ce qu’elle venait de me procurer et à quel point son ressenti m’avait perturbé… visiblement émue par ce que je venais de lui dire, elle fut gênée et me dit un timide merci. S’en suivit une discussion qui dura le temps de la soirée, le temps d’un café, le temps où le temps n’existe plus. Nous discutâmes jusqu’au petit matin … nous nous laissâmes car elle devait se plier à des obligations professionnelles. Nous nous échangions nos numéros euhh pardon nos facebook… et je rentrai chez moi. Bizarrement, je ne ressentais aucune culpabilité à avoir passé toute la soirée avec elle, j’avais apprécié chaque moment et j’aurais aimé encore continuer nos discussions.

Sentiment encore plus étrange, lorsque je rentrai à sherbrooke et que je vis la demoiselle de mon cœur,  je fus heureux mais je repensai au moment passé avec la demoiselle et m’imaginai être encore avec elle.
A ce moment, je tentai de faire une introspection ; Avais-je quelque chose à reprocher à Tatanya? No ; est ce que je ne l’aimais plus? No ; M’avait-elle fait quelque chose de mal? No…

Mais alors pourquoi? Pourquoi du jour au lendemain, alors que tout se passait pour le mieux dans mon couple, quelqu’un était venu chambouler mon esprit ?

J’aimais Tatanya sans aucun doute mais je ne pouvais pas nier le fait que j’appréciais la compagnie de Sarah que j’avais rencontré…
J’essayais de me convaincre en me disant que c’était juste une discussion et que notre passion commune pour la danse avait dû nous rapprocher …

Belle tentative mais quand vous regardez 35 fois votre facebook le lendemain pour voir si elle ne vous a pas envoyé de message, vous vous dites qu’il y a un problème… Je ne comprenais rien à ce qu’il m’arrivait … j’aimais Tatanya mais j’étais impatient d’avoir des nouvelles de Sarah ….

Je revis Sarah plusieurs fois durant le mois qui succéda cette prise de conscience… des moments intenses plein de tendresse qui ne résolvaient en aucun cas mon problème, bien avec elle aucune culpabilité … je ne lui cachai pas que j’avais quelqu’un et lui expliquai en toute sincérité la situation et sa complexité… elle ne me jugea pas et me remercia de lui avoir dit tout ce que je ressentais … elle me dit qu’elle appréciait aussi ma compagnie …

Je comprenais de moins en moins ce qu’il m’arrivait, j’aimais Tatanya mais j’appréciais ce que je vivais avec Sarah… j’en parlai à un de mes meilleurs amis au Québec, le seul et unique Chris, qui essaya de comprendre la situation et me donna une solution déjà tout prête que j’aimais donner quand je me trouvais de l’autre côté du miroir « Tu ne peux pas aimer deux personnes à la fois, ce n’est pas possible, il faut que tu choisisses, tu es bien avec Tatanya pourquoi tu veux autre chose explique moi»

Je connaissais à l’avance chaque mot prononcé par Chris et pourtant je m’étonnais de la réponse que je lui donnais : «Je ne peux pas t’expliquer je ne le comprends pas moi même, je sais juste que je suis bien avec elle».

Pour le bien-être de ma relation, je pris une décision et  je choisis de ne plus voir Sarah… un choix que celle-ci accepta et comprit mais qui jusqu’à l’heure d’aujourd’hui me laisse des doutes.
J’ai surement pris la bonne décision mais je ne sais pas si j’ai pris la bonne route… #pounchline

Tout ce que je sais, c’est qu’il est facile de juger et d’avoir des idées préconçues sur l’amour et les comportements des personnes en relation. Mais on ne peut juger ou même conseiller sans avoir l’ensemble des données et des ressentis.
Je me garde bien au jour d’aujourd’hui de juger les situations que je n’ai pas vécues dans ma vie… je peux juste donner un avis sur ce que je pense de la situation mais qui sera juste mon ressenti…

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