Au moment où je vous écris, avec Ruben Studdard dans les oreilles ( que je vous laisse découvrir ici), je me considère comme un cpmg (célibataire plus ou moins gentil). C’est à dire que dans ma vie, je séduis certes mais je ne fais pas de mal, je ne tente pas d’aller trop loin si je sais que la demoiselle ne me correspond pas …
Mais souvent, lorsqu’on est célibataire, comme on recherche l’amour de notre vie (ou pas) on tente de multiplier ses chances en tentant plusieurs plans à la fois… Ne soyez pas choqués par mes propos, j’avoue juste une vérité que beaucoup se cachent … Une option que les célibataires apprécient, ayant l’impression de ne rien manquer de leur vie et d’en profiter au maximum… Il faut avouer que pouvoir sortir avec deux filles en même temps c’est le pied #jevaisofficiellementmefairetuer.
Une sorte de double vie ou l’on est sincère de chaque côté, aimant vraiment chacune des filles, on gère nos relations avec brio se félicitant de la réussite de notre vie cachée. Le goût du risque avec un zest de danger, un cocktail détonnant dont on apprécie les effets jusqu’au moment où le destin nous emmêle les pieds …
Dans un temps ancien (il y a deux ou trois ans), j’ai appris à quel point même si on se considère comme un bon stratège, cette situation pouvait tourner à votre désavantage et vous amener dans des situations où inconfortable est juste un mot qui se veut un euphémisme de ce que vous pourrez vivre après… laissez-moi vous expliquer…
Vous avez dans votre vie différents cercles d’amis, selon vos activités et vos intérêts ; ces cercles d’amis peuvent être plus ou moins restreints, dans mon cas ils étaient juste très variés (club de lecture, amis du sport, danse, et amis des cours, amis depuis toujours, etc… bref des cercles dans lesquels je retrouvais des aspects différents mais qui étaient tous très intéressants).
Bien sûr dans ces cercles, il y a des garçons mais aussi des filles. Des filles plutôt mignonnes suscitant votre intérêt de part leurs connaissances et la beauté de leur âme (élu plus beau mensonge 2010 dans la catégorie amour et rencontres). Des filles dont une que vous trouvez mignonne et avec qui vous appréciez passer du temps, puis un peu plus de temps, la voir de temps en temps, pour finir par la voir tout le temps. Avec un programme des plus simples : longues discussions, rigolades, délires, rigolades, séduction, rigolades, attraction, rigolades, connexion, rigolades, relation etc… Ce processus est agréable et se veut normal quand il vous arrive une fois mais il devient complexe quand dans un autre cercle vous vivez le même cas de figure…
C’est ce qu’il m’est arrivé, lady and gentlemen, laissez-moi vous présenter l’homme qui avait trop d’amour à donner (copyright nono brown)
J’ai rencontré quasi simultanément deux femmes de ma vie … l’une se trouvait dans ma classe et l’autre dans ma classe… de danse. Des filles diamétralement opposées, l’une aimant le papier l’autre vouant un culte au hip-hop et au balai. J’appréciais chacun des moments passés avec les deux demoiselles, des moments différents mais aussi intenses les uns que les autres. J’appréciais et je profitais de chaque instant, oubliant l’une quand l’autre était présente et inversement. Je gérais au mieux mon emploi du temps pour pouvoir caser les deux, usant de ruses et de stratagèmes pour que mes mensonges paraissent vérité absolue… (on travaille toujours au moins jusqu’à 2h du matin sur un exposé, et on prépare facilement un concours de danse pendant un weekend complet…)
Le tout était de ne pas se perdre dans ses propos, savoir à qui on avait dit quoi pour éviter de lever des doutes qui amèneraient à coups sûrs perte et fracas… Mais avec le temps, le double jeu devenait plus éreintant… chacune s’impliquant dans la relation et demandant plus de temps. Mais vous savez qu’en général un garçon ne s’inquiète pas et qu’il aime vivre sur la maxime qui vivra verra… Même s’il y a certains éléments qu’on ne contrôle pas… On a beau gérer au mieux, séparer les mondes, la vie n’aime pas les doubles vies et corrigent vite les faux pas.
Je partais pour rejoindre Hélène au restaurant. La soirée débutait bien, entre discussions et petits baisers… Hélène me semblait heureuse et détendue, elle me demandait si je l’aimais, si elle me rendait heureuse et si c’était avec elle que je voulais faire ma vie… sans aucun scrupule je lui clamais mon amour… en omettant le fait que j’aimais aussi quelqu’un d’autre. Elle me regardait avec un sourire angélique, elle plongeait son regard dans le mien et je me perdais dans toute l’affection qu’elle m’adressait. Un moment unique et agréable par son intensité, Hélène reçut un appel et sortit pour répondre. Je repensai à ce qu’elle m’avait dit et je me sentis mal de lui avoir répondu ces mensonges.
Mes pensées m’amenant dans un autre monde, une main douce me cacha les yeux pour me ramener à la réalité… pensant à une marque d’affection, je posai mes mains sur celles qui enlaçaient mon visage, mais je sentis au toucher que ce n’était pas les mains de celle que je pensais… dans un sursaut de peur, j’ouvris les yeux et ce que je vis me laissa bouche bée… la demoiselle qui venait de me porter tant de douceur n’était autre que Sandrine, l’autre femme de mon cœur.
C’est à ce moment que vous voyez les limites du mensonge chez un homme, visage figé, sourire forcé, température du corps anormalement élevée, gouttes de sueurs apparaissant sans raison apparente, et une difficulté à s’exprimer des plus déconcertantes transformant vos phrases en onomatopées les rendant incompréhensibles … Je pense qu’en termes plus communs, on peut juste dire que votre corps vous annonce implicitement que vous venez de vous faire griller …
Essayant de reprendre le dessus, je tentai une phrase des plus pathétiques « salut Sandrine que fais-tu ici? » Réponse quasi immédiate : « je suis venue faire du ski …» Question bête réponse idiote… Sandrine enchaîna tout de suite après par une phrase qui résonne encore dans ma tête jusqu’à ce jour : « mon bb, la prochaine fois que tu souhaites sortir avec plusieurs personnes à la fois, évite de le faire avec des filles de la même famille… » J’avais pensé à tout sauf à ça, elles ont beau être de deux mondes différents, elles se connaissaient, elles n’étaient pas amies mais avaient juste un lien de parenté #incroyablemaisvrai
Aucun geste de violence, aucune marque d’énervement, Sandrine me regarda dans les yeux avec de la compassion et m’envoya un sourire de désaffection ; elle partit en direction d’Hélène qui se tenait un peu plus loin dans le restaurant.
Hélène me regarda avec déception repensant sûrement aux derniers propos que je lui avais tenus et de ma pseudo sincérité … je vis la tristesse dans son regard et celle-ci suffisait à montrer à quel point j’avais été un connard (Désolé il n’y a pas d’autre mot). Elles partirent toutes les deux, et ce fut la dernière fois que je les ai vues.
Car autant une fille qui vous aime peut tout vous donner, une fille trahie vous hait à jamais…
je restai un moment devant mon plat de pâtes, à réaliser ce qu’il s’était passé, à vouloir tout, j’avais tout perdu… je pensais avoir assuré, mais c’est mon ego que je souhaitais rassurer… Et le pire dans ce cas c’est que rien n’est rattrapable, vous ne pouvez qu’en vouloir à vous même, accepter la situation et en tirer des enseignements.
Aimer à deux c’est bien, à trois c’est embêtant …
Même si la situation vous parait attirante et que vous pensez en retirer gloire et succès, réfléchissez car c’est un moyen de détruire deux personnes et de vous faire un hara kiri.
Je me suis promis de ne plus recommencer, gardant le regard d’Hélène comme regret, je m’excusai par principe sans espoir de retour. Je voulais juste m’excuser d’avoir joué avec l’amour #pounchline