Petite ambiance musicale du billet (il ne faut pas l’oublier c’est important) cliquez ici
La semaine dernière, je défilais pour la marque d’un ami « hood pride » (marque urbaine très tendance que je vous conseille). Hormis le côté strass et paillettes qui n’est pas trop mon élément, j’ai pu encore une fois voir l’amour et les joies d’être en couple (ironie quand tu nous tiens).
A ce défilé, je fus spectateur d’une scène entre deux modèles filles ; au vue des cris et de leurs attitudes de Beyonce, j’ai vite compris que le sujet de la discorde était un garçon (en même temps elles ont répété dix fois son nom dans la discussion donc ça aide). Visiblement, l’une des modèles avait vu que les yeux de l’autre modèle se portaient trop sur son modèle, ce qui avait provoqué l’agacement et la colère de la première modèle. #histoireclaire.
Oui, il y a certaines situations qui font qu’on peut avoir peur d’être en couple … J’ai bien dit peur car les comportements des gens lorsqu’ils sont amoureux demeurent improbables et surtout parfois incompréhensibles…
Je peux comprendre que l’amour peut rendre gaga, donnant l’impression que lorsqu’on aime on a oublié son cerveau mais parfois le cœur aime tellement que ça en devient étouffant … #tropdamourtuelamour.
Je t’aime je tiens à toi je fais tout pour toi je m’inquiète pour toi…. j’enquête sur toi même si j’ai confiance en toi … Si pour certains l’amour donne des ailes, pour d’autres il donne le statut d’inspecteur #pounchline.
Je m’explique : la relation amoureuse est normalement l’alliance de deux personnes autour d’un sentiment commun qui se traduit par une suite de bons et un peu moins bons moments amenant vers la construction d’un hypothétique futur (définition validée par le club très fermé des célibataires).
Cette relation s’appuie sur des principes simples : de l’affection, de l’attraction, de la sincérité, et de la confiance. Rien de plus simple me direz-vous et pourtant …
Certaines personnes ont un mal fou à avoir confiance en l’autre (je peux comprendre cette réaction lorsque vous sortez avec un antillais …) une peur incompréhensible de perte de contrôle ou de perte tout court de l’être aimé qui amène certaines personnes à faire subir des interrogatoires plus musclés que ceux de shaft et aussi techniques que ceux de NCIS.
Et c’est là où tout le drame débute ; l’affection se transforme en suspicions, et tout devient sujet à interrogation. Un retard, un appel manqué, le changement de la couleur des lacets… les situations les plus banales peuvent devenir source de conflits dans le couple : une ballade, un resto, le moindre regard adressé à une personne tierce peut être perçu à coups sûrs comme une trahison envers sa personne et votre relation.
Une situation qui transforme l’amour en craintes perpétuelles passant de passion à pression, l’autre vous étouffe et crée sans s’en rendre compte l’asphyxie de votre relation #pounchline
Belle théorie que j’énonce mais laissez-moi vous parler d’un cas concret pour appuyer mes propos.
On s’entend que je ne suis pas un modèle dans la longévité de mes relations (je parle en semaines, des fois en mois rarement en année) mais pour une fois j’avais trouvé une fille avec qui je m’imaginais faire un petit bout de route. Une demoiselle rencontrée sur les bancs de la fac au détour d’un cours d’économie où j’avais une fâcheuse tendance à dormir et où elle avait appris à susciter mon intérêt pour l’économie (parler de soul et de danse donne un aspect attractif au cours d’économie…)
Bref, des discussions d’amphi nous passions aux discussions de td, puis des conversations de td nous en arrivions tout doucement à des cafés et des concerts (l’université c’est meetic mais en mieux).
Physiquement magnifique, un charme déroutant, une touffe de cheveux frisant les lois de la gravité, un naturel déconcertant et un charisme à faire pâlir Sanaa Lathan (la demoiselle dans love and basket ball #classique).
Une attirance forte + une connexion intellectuelle + un amour commun pour le poulet + des délires + du naturel + un double kiff de brian mc knight = The relation
Une suite de bons moments sans prise de tête, où l’on parle de tout et surtout de rien, des moments que l’on apprécie et qu’on redemande encore et encore, tout en réussissant à garder chacun sa propre vie, source d’équilibre et richesse pour notre relation commune.
Manon était la perfection … une pote, une amie, une confidente, la demoiselle de mon cœur; quelqu’un avec qui je ne me posais pas de question tant tout paraissait simple et limpide comme du seven up (copyright nono brown)
Les mois passèrent et le comportement de Manon changea, je pensais au départ que c’était le stress des exams mais vu qu’on était à cinq mois de l’échéance, je dus abandonner cette idée.
Elle, d’habitude si tranquille et si confiante, commençait à me questionner de manière récurrente sur mes sorties entre amis. « Tu étais avec qui, c’était où, vous avez fait quoi, tu es rentré a quelle heure, tu as rencontré du monde, vous avez rencontré des filles ? »
Je sais que la communication est importante dans un couple mais il y a une différence entre communiquer et subir un interrogatoire ; j’essayai de répondre au mieux à ses questionnements en lui donnant des éléments de réponse et en la rassurant sur le contenu de nos soirées. Mais je sentais tout de même une certaine crainte de sa part.
Au plus le temps passait, au plus Manon se transformait en Rick hunter. Chaque moment que je passais sans elle était source d’une multitude de questions plus affolantes les unes que les autres car en plus de savoir ce que je faisais et où j’étais, il fallait que je définisse l’identité exacte et le CV social de la personne sous peine de tensions dans notre couple.
Ce qui était étonnant, c’est le talent qu’elle avait pour me faire culpabiliser …
« Je te laisse faire ce que tu veux mais si tu avais un tantinet de respect pour moi tu prendrais le temps de répondre à mes questions mais d’après ce que je vois je ne rentre pas dans tes priorités…» #Jeteretournelecerveaupounchline
Plus la relation avançait, plus la pression augmentait, plus notre relation devenait compliquée. Chaque sortie était un panel de raisons pouvant créer la dispute ; je peux comprendre que mon attention devait être portée vers elle durant nos moments mais là ça devenait excessif.
L’amour rend aveugle mais les femmes gardent la vue pour voir ce que vous regardez…#pounchline
Et dans mon cas, Manon voyait même ce que je ne voyais pas. Selon elle, la moitié des filles de la ville me regardaient, ce qui voulait dire selon elle que j’avais soit répondu à leur eyes contact, soit – et là c’était encore pire – j’avais volontairement crée un eyes contact pour attirer leurs attentions.
S’en suivait des questions QQTRTT (quoi que tu répondes tu as tort) à peu près toujours dans le même ordre :
Elle t’a regardé ?
Tu l’as regardé ?
Allez avoue que tu l’as regardé ?
Je ne suis pas jalouse mais tu l’as trouvé comment ?
J’en reviens pas tu regardes des autres filles alors que tu es avec moi …
Je n’émettais pas de réponse car Manon ne me laissait pas le temps d’y répondre, une sorte de monologue où elle connaissait déjà mes répliques …#frustrant
Une suite de situations, preuves d’affection mais qui détruisaient lentement mais sûrement mon amour à son égard.
Sa jalousie excessive eut raison de notre amour ; quand les crises prennent le pas sur les bons moments, la relation est vouée à l’échec … à vouloir trop m’aimer et en essayant de nous rapprocher, Manon avait juste réussi à mettre une véritable distance entre nous.
Trop d’amour tue l’amour et le fait d’être trop présent peut vous jouer des tours. Chacun dans la relation a son espace vital, ce petit jardin qui nous est propre et que l’on souhaite préserver afin de pouvoir mieux donner à l’être aimé…
Les personnes jalouses veulent tout connaître, tout comprendre, croyant par ce procédé créer une relation forte et unique avec l’autre.
On peut essayer de gérer au mieux une relation mais on ne dirige pas une personne.
Si vous tentez d’avoir sur l’autre un total contrôle, vous obtiendrez le contraire de ce que vous désirez, et vous n’aurez que vos yeux pour pleurer et votre jalousie pour vous épauler. #pounchline
PS : Thanks a lot à Mystateofmind pour l’idée du titre …